42 la réponse à tout

Les 4 méditations stratégiques du lichen

les 4 méditations stratégiques du lichen Imagination Créatrice, Réinventer 23 août 2023 Cette septième carte stratégique estivale aurait pu s’appeler « Moi Lichen, Moche et Merveilleux » ! Mais démarrons sérieusement : Et si le lichen était au cœur de nos questions les plus pressantes et les plus urgentes ?  Le mot « lien » se trouve dans le mot lichen. C’est le premier tour de force captivant de « Lichens », le livre de Vincent Zonca, qui nous embarque à la découverte de ce micro-organisme, hors des sentiers attendus : celui d’une analyse purement biologique. Au-delà de la simple curiosité biologique, l’auteur relie les points en traversant et transcendant les frontières de la biologie, de l’écologie, de la poésie, de l’art, de la philosophie pour nous aider à avoir les idées plus larges, l’œil plus attentionné, l’imagination réveillée. Le lichen nous invite à un véritable décentrement du regard, un passage « de l’autre côté du miroir » pour découvrir une manière radicalement différente de voir les choses : d’une clé d’entrée par le minuscule, Zonca nous interroge avec enthousiasme sur notre capacité à être à la hauteur du monde qui nous entoure tout en renversant certains de nos présupposés. Vous fermez le livre et courez vous émerveiller du tronc d’arbre rempli de lichens que vous n’aviez jamais vu auparavant et qui, pourtant, était déjà là depuis bien longtemps. Les lichens ont-ils des leçons à nous donner (que nous retiendrons ou pas), nous préférons l’idée de « méditations » comme invitation à la réflexion. Pourquoi le lichen n’est-il pas une énième inspiration du Vivant ? Comme le décrit Zonca, le lichen est moche et inutile « Il n’a pas de fonction populaire ni de valeur sur le marché. On ne le mange pas, on ne l’utilise pas, on ne le vend pas : donc on ne le voit pas. Eclipse presque totale sauf pour quelques initiés. À la fois familier, le lichen est ce qui persiste quand presque toute trace de vie a disparu : il devient visible dans l’adversité. Il ne créé pas spontanément l’empathie. » Après tout, les lichens ne constituent que huit pour cent de la végétation de la surface terrestre de la planète, pourquoi s’y intéresser ? Le lichen serait donc Moche et pourtant Merveilleux à la fois, doté de supers pouvoirs face aux contraintes ultimes, à sa façon unique d’habiter le monde par deux, à son savoir « vivre-ensemble », à sa capacité d’être à la fois signal vital et support de vie et, enfin, d’être une beauté qui inspire plus que nous pourrions le penser nos imaginaires. Plongeons dans le monde merveilleux et mystérieux du lichen, où chaque nuance de vert est un rappel des principes du Vivant et une opportunité de repenser la façon dont nous abordons la stratégie et notre relation aux grands défis actuels. Il est à noter que l’analogie peut être quelque peu anthropomorphique mais, selon les dernières recherches sur cette façon d’aborder le Vivant, il semblerait que ce soit une piste à garder pour inspiration. 1ère méditation : Se relier par la symbiose et la coopération (altruisme et générosité) Le moteur de la vie c’est le lien qui nous forme et nous transforme. La singularité du lichen, un « hybride », nous interroge immédiatement sur notre qualité relationnelle. Mi-algue et mi-champignon, les lichens sont le résultat d’une association entre deux organismes qui deviennent « partenaires », un champignon et une algue, pour ne former qu’un organisme « hybridé » : le lichen. Chacun des organismes-partenaires apportent à l’autre, dans une relation de coexistence étroite, ce qu’il n’a pas : le champignon (mycobionte) apporte le support (fixation et croissance), l’eau et les minéraux à l’algue ; l’algue (photobionte) apporte une partie des sucres au champignon grâce à la photosynthèse. C’est ce qu’on appelle la relation de symbiose ou le partenariat de réciprocité à haute valeur partagée. Néanmoins, dans cette association de bienfaiteurs, chacun a son rôle…interdépendant. Cette coopération de réciprocité étonnante, la symbiose, leur permet en effet de partager des ressources et d’optimiser le « vivre ensemble » (étymologie du mot symbiose) tout en augmentant les capacités de l’ensemble formé et en favorisant la stabilisation des sols. À y regarder de plus près, le monde est rempli de ce grand équilibre symbiotique à haute valeur partagée : le corail ne peut vivre sans de petites algues, le poisson-clown sans anémone et les humains ont besoin de bactéries intestinales (les « microbiotes »). Sa « solidarité » joue aussi à l’extérieur dans sa capacité à soutenir la vie et à « offrir refuge » à certaines espèces vulnérables. Le lichen s’installe là où d’autres plantes luttent pour survivre, sur des surfaces difficiles et inhospitalières : on les retrouve ainsi sur des surfaces rocheuses, des écorces d’arbres, du plastique et d’autres substrats compacts, contribuant ainsi à la création de sols, à la fixation de nutriments et préparant le terrain pour d’autres plantes. De plus, en capturant l’humidité de l’air et en la transformant en eau utilisable, le lichen offre une source vitale d’hydratation à diverses créatures, des petits insectes aux grands mammifères. Quelques questions stratégiques « à la volée » : Qui sont vos partenaires symbiotiques aujourd’hui et demain pour construire un avenir commun ? Comment pouvez-vous créer des alliances symbiotiques entre des secteurs apparemment distincts pour générer des solutions plus holistiques et durables ? Plus largement quelles compétences variées et complémentaires associer pour une stratégie unique et durable ? Quel principe de dualité créatrice inventer ? « Nous sommes tous des lichens » affirmait le biologiste américain Scott Gilbert qui voulait mettre en évidence la relation symbiotique de l’Homme à son environnement : quelles nouvelles coexistences mutuellement bénéfiques pouvons-nous imaginer ? Comment pourrions-nous redéfinir notre modèle d’entreprise de manière à ce qu’il co-évolue avec nos clients au fil du temps, comme une relation symbiotique, plutôt que de simplement répondre à leurs besoins actuels ? Qu’est-ce que cela changerait de développer une relation plus symbiotique avec le futur, avec la page blanche ? Où est le bon dans votre organisation (altruisme ? générosité ? solidarité ?…) 2ème méditation : être utile Puis vient l’utilité du lichen : une clé de lecture que nous privilégions aujourd’hui avec le risque, néanmoins, d’oublier d’autres dimensions essentielles. Le lichen est à la fois lanceur d’alerte, ingrédient magique et

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42, la réponse à toutes nos questions ?

42, la réponse à toutes nos questions ? Formule magique, L'inattendu 24 juillet 2023 Pour cette sixième carte stratégique estivale, nous nous intéressons à l’énigmatique nombre « 42 », devenu un symbole universel de la recherche de sens et de réponses profondes : quel est le sens de la vie ? Il incarne notre quête (dans tous les domaines) de la réponse ultime, parfaite, incontestable. Mais pourquoi « 42 » ? Dans le livre de Douglas Adams, le Guide du Voyageur Galactique (abrégé en anglais par l’acronyme H2G2 The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy, 1979) , un super-ordinateur géant nommé « Pensée Profonde » est en effet chargé de déterminer le sens de la vie. Après des millions d’années de calculs, la réponse finale qui en ressort est… 42 ! Cette apparente absurdité laisse les personnages perplexes, et les lecteurs se demandent si le sens de la vie peut vraiment être réduit à un simple nombre. Cependant, cette histoire (connue de tous les développeurs) nous pousse à réfléchir sur la nature de nos quêtes existentielles, surtout dans un contexte où tous les imaginaires et les business modèles liés sont à réinventer. Bien que la réponse 42 puisse sembler absurde, elle soulève des questions fondamentales sur la façon dont nous recherchons le sens et le trouvons : une combinaison de « logique » et « magique ». C’est ce que démontre le calcul opéré par la machine « Pensée Profonde ». (NDLR : pour celles et ceux qui resteraient sur leur « faim », nous recommandons la lecture d’un neuroscientifique pour approfondir un peu plus nos propos « le cinéma intérieur » de Lionel Naccache). Pouvons-nous aujourd’hui encore chercher une réponse unique, 42, à toutes nos questions ?  Par temps incertains, il serait judicieux de formuler autrement la question et de la renverser : « De quelles questions avons-nous besoin pour trouver une réponse non pas ultime, parfaite mais audacieuse et enthousiasmante ? » En terrains mouvants, les réponses linéaires d’hier sont vite dépassées ; comme nous invite à le faire le poète Rilke « il nous faut apprendre à vivre avec les questions avant de trouver les nouvelles réponses. » Alors renversons quelques questions ! Plutôt que de nous demander « Comment être plus responsables » ? Demandons-nous « Comment être (joyeusement) à la hauteur ? » et de « façon magique » vous basculerez des fameux KPIs quantitatifs (Key performance Indicators) aux KCCIs (Key Conscious Creators Indicators). Plutôt que de nous demander « Comment rendre nos clients écoresponsables ?Demandons-nous « Qu’est-ce que j’ai en commun avec nos clients que je n’ai pas su reconnaître auparavant ? » vous découvrirez les « 4 enjeux de vie » pour les faire grandir et grandir avec eux : ceux qui veulent devenir, ceux qui veulent partager, ceux qui veulent transmettre, ceux qui veulent s’engager. Plutôt que de nous demander « Qu’est-ce qui me reliait au Vivant et qui a disparu ? ou Qu’est-ce qu’il me manque aujourd’hui pour me relier au Vivant ? »Demandons-nous plutôt « Quel est le lien merveilleux que nous devons (re)créer ? Etc… Vous l’aurez compris, il ne s’agit pas que de sémantique : les questions tristes et purement logiques ne peuvent pas nous aider pour demain. C’est la proposition de Futerra pour aborder les 17 Objectifs de Développement Durable pour réveiller notre imagination et nos ambitions avec ses « Awesome Anthropocene Goals ».  Paradoxalement, quand tout change constamment, nous devons d’abord lâcher prise sur les réponses précises pour requestionner… nos questions, tout en regardant avec plus d’attention le processus de recherche lui-même : c’est là que la sérendipité entre, littéralement, en jeu. La sérendipité c’est l’art de faire des découvertes surprenante et précieuses mais surtout l’art de trouver nos angles morts, ce que nous ne cherchions pas car nous n’y pensions pas. Pourquoi la compétence de sérendipité, plutôt que la résilience, doit être prise au sérieux par temps incertains ? Ce sera l’objet d’une carte postale à venir 😉 Pour conclure, le nombre 42, en tant que « réponse universelle », nous rappelle l’importance de la recherche de sens tout en soulignant le principe même de la vie : imprévisible. En changeant de questions et de logique, nous pouvons nous aventurer dans des territoires fascinants qui nous rapprochent peut-être plus de la vraie réponse sur notre existence, notre contribution positive et notre place dans le Vivant…et le Vibrant. Pour en savoir plus sur les KCCIs, les « enjeux de vie » d’un client…et la pensée magique/logique, c’est par là 👇 2023 ©wonderloop Marianne Dekeyser est depuis plus de 20 ans au service du « penser et faire autrement » conférences, workshops stratégiques et formations avec des Comités de Direction et managers. Son constat ? Il faut aller au-delà du penser autrement et faire autrement » si nous voulons créer un monde radicalement positif et enthousiasmant pour tous.Quand tous les imaginaires et les business modèles liés sont à réinventer, Wonderloop© est la méthode stratégique radicalement différente pour réinventer demain sans penser comme hier : de la page blanche jusqu’au business modèle régénérateur. Tous les workshops sont coanimés avec des complices-experts ! Pour plonger dans les wonderloops (conférences, workshops…), suivez le lapin blanc 🐇 

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